YANN DUMOGET
Né le 24/05/1970 à Calais, France.
Vit et travaille à Le Cailar, en petite Camargue.
Né en France en 1970, Yann Dumoget est un artiste voyageur.
L’artiste se fait connaître en 1999 en peignant une toile par jour pendant un an et un jour, soit 366 toiles pour l’an 2000 qui seront exposées notamment au Carré Sainte-Anne de Montpellier.
Dans la foulée, il part s’installer en Allemagne, à Berlin, et y mène à bien plusieurs projets, dont Doklomenta, action réalisée lors de la Documenta 11 de Cassel et qui remporte un grand succès médiatique.
De nombreuses expositions en France et à l’étranger suivront.
En 2008, il initie un projet autour du monde Le chant des pistes qui le conduit dans près de 30 pays.
En 2011, l’historien d’art français Paul Ardenne lui donne l’occasion d’en présenter le résultat pour l’exposition collective Ailleurs, sous forme d’une installation à l’Espace Contemporain Louis Vuitton en compagnie des œuvres d’autres artistes voyageurs tels que Paul Gauguin.
Depuis 2010, en parallèle de ses travaux picturaux, il développe une série de projets multiformes (photographies, collages, installations, sculptures, dessins,…) abordant la crise économique. Projets qui le conduisent dans toute l’Europe et qui sont exposés régulièrement dans des centres d’art et des galeries en France et à l’étranger.
Dans la région, le public a pu voir récemment son travail à La Panacée de Montpellier en 2015 (Global snapshot), au CRAC de Sète en 2016 (Zan Gallery), à l’espace Bagouet en 2018 (20 ans de peinture partagée), pour l’inauguration du MOCO (100 artistes dans la ville) en 2019.
Souvent portées par une idée simple et marquante, ses œuvres prennent des formes variées (changer des dessins de billets de banque contre du vrai argent, repeupler une ville fantôme d’épouvantails à son effigie, transformer des conteneurs poubelles en pochettes-surprises pour SDF). Dans une économie de crise impliquant de nouvelles stratégies créatives, celles-ci ont pour constante une sobriété de réalisation qui contraste avec la minutie de leur préparation.
S’intéressant aux bouleversements d’un monde globalisé et numérisé, l’artiste débute son travail par de longues périodes d’investigations qui le poussent souvent à se rendre au plus près des situations qu’il examine. Associant différentes disciplines, mais également de multiples références stylistiques et symboliques, il procède alors par télescopage, sampling, dans le but d’aboutir à une mise à distance poétique d’une réalité sociale.
Dans la même logique de combinaison, si l’attention de l’artiste se porte sur chacune des étapes de la création de ses œuvres, de leur conception, jusqu’à leur développement dans des circuits spécifiques qui sont rarement les expositions dans « le cube blanc », c’est sans doute dans l’espace médiatique que celles-ci existent véritablement. Leur nature pouvant se comprendre en dernier lieu comme une vibration singulière entrant en résonance avec l’ensemble d’un paysage créatif mondial fonctionnant désormais en peer to peer.