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Patrice Palacio - Série CHAMPS

Dernière mise à jour : 14 avr. 2023

En promenant notre regard à travers ces champs, la première impression est celle des grands espaces, du grand air ; nous pouvons sentir le frémissement du vent, ressentir les vibrations de la nature et tous ses contrastes.

Cette impression vient en premier lieu de la composition du tableau en lui-même, constitué de deux parties, le ciel vaste occupant la majeure partie du tableau et la terre se réduisant à un quart de la composition basse.

En regardant l’œuvre, nous sommes attirés par un détail, une multitude de détails en fait, des petits carrés de peinture grouillant à la surface du tableau, comme une image pixélisée, constellée d'éclats de lumière. Le tableau est entièrement constitué de « particules » animant l’image du tableau. Ces « pixels », qui n’en sont pas, dissolvent contours et précision et, paradoxalement, rendent cette Nature picturale plus présente, plus vivante. Dès lors, vient à notre esprit l’idée que quelque chose baigne, enveloppe les constituants de ce paysage d’Aubrac.

C’est l’Energie. Ce traitement de la surface picturale évoque le crépitement de la nature et nous renvoie à la dualité onde-particule de la lumière. Nous touchons alors aux notions physiques sous-jacentes à ces peintures. Car dans ces tableaux, il ne s’agit pas seulement des champs de campagne, mais de la multitude de champs qui nous entoure au quotidien, de façon omniprésente - champs d'énergie - champs électromagnétiques, champ terrestre, champ de Higgs, rayonnement cosmique… Si certains sont directement perceptibles, comme le rayonnement électromagnétique de la lumière visible, d’autres champs sont moins manifestes pour nous car aucun de nos sens n’y est directement sensible. C’est le cas du champ magnétique terrestre, du champ électrique induit par le rayonnement cosmique, des champs électriques statiques créés par les nuages dont les gouttelettes d’eau se chargent en électricité statique par frottement avec l’air. Nous y sommes la plupart du temps insensibles, sauf quand certains phénomènes trahissent leur présence (par exemple la foudre et les éclairs par temps orageux).

Tous ces champs existent dans notre environnement sans que nous puissions toujours les sentir. Les scientifiques savent les créer, les détecter, les moduler pour qu’ils deviennent porteurs d’informations. Par sa peinture, Palacio nous transporte, à notre insu et de façon très poétique, vers un univers quantique. Il nous donne une sensation de l’invisible en peignant ce qu’on ne voit pas.


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